Divin Dessein

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Là où certains essayent d’approcher la divine intention dans les théorèmes mathématiques et dans les algorithmes qui gouverneraient l’Univers, sans laisser d’autre place au hasard, selon eux, qu’à l’ignorance que nous avons encore de la majorité d’entre eux, nous nous attacherons, en ce qui nous concerne, à examiner l’intériorité de la personne humaine. En effet, notre propos, dans ces pages, concerne le vouloir dire de la religion derrière les paroles des textes, la lumière du geste derrière le rite... pour ne pas faire d'amalgame entre la religion et le religieux, ne pas voir la religion comme un ensemble d'actes ou de rites, des rituels, mais comme une éthique conduisant au salut de l'âme... ne pas assimiler l'acte à celui qui fait l'acte, condamner ou détester le mauvais comportement - mais pas celui qui l'accomplit, lequel peut, à tout moment, décider de corriger son attitude, pour la rectifier dans le droit chemin.
 
Comme nous le développerons dans nos pages sur le life-coaching, nous poserons la question de savoir si la vraie innovation (qu'il s'agisse du life-coaching, ou de toute autre méthode de développement personnel) ne serait-elle pas de se démarquer de ce que la religion dit depuis des millénaires, en prouvant le contraire, au lieu de répéter la même chose, en se contentant de changer les termes, et en occultant la véritable motivation?
 
Se démarquer de la religion, cela ne serait-il pas essayer de la mettre en défaut, dans ce qu’elle a de plus essentiel, à savoir la victoire toujours possible du Bien sur le Mal, et le fait que le Bien nous guérisse et nous sauve ? Cela ne serait-il pas innovant de prouver que notre bien-être se trouve dans les excès en tous genres, la débauche, le mensonge, la médisance, la violence, la méchanceté, l’égoïsme, l’avarice, la tyrannie, l’oppression, et tout ce que nous avons pris l’habitude de qualifier de « mal », sans plus nous demander d’où vient ce mot – ni surtout, pourquoi il signifie ce qui est réellement mauvais pour nous ? Pourquoi le « mal » ne serait-il pas notre « bien », et vice et versa ? Qui a décrété cela ? Qui a fait que notre personne se sente heureuse, en phase avec le plus profond d’elle-même, lorsqu’elle tend vers ce qu’il est convenu d’appeler le « bien » - et, au contraire, qu’elle éprouve de l’angoisse, de la peur, et se sente malheureuse, dans les situations où le « mal » règne ? Comment se fait-il que le life-coaching semble redécouvrir – comme on redécouvre la poudre – une recette qu’il présente comme « nouvelle », alors qu’elle ne fait que reprendre à son compte des leviers millénaires, des leviers tellement puissants, que même dépouillés de leur substantifique moelle, ils arrivent encore à produire quelques effets ?
 
Même sans parler de la véritable motivation, de la finalité essentielle qui est le retour de l’âme vers son Créateur, satisfaite et agréée, même en dénaturant à l’extrême ces leviers de l’âme tels que la religion nous les enseignent, et que le coaching utilise à bon compte, dépouillés de tout connotation religieuse, même en se livrant donc à ce dépouillement extrême de leur substantifique moelle, ils « marchent » encore ! Oui, le life-coaching, ainsi que les autres méthodes de développement personnel, parfois (quand c’est bien fait, sans risque d’embrigadement), « ça marche » ! Et pourquoi donc, cela marche-t-il dans ce sens-là, le sens du bien, et pas dans l’autre ? N’est-ce pas la meilleure des preuves, en fait, de la véracité des paroles divines ? N’aurait-il pas été plus révolutionnaire d’arriver à nous guérir par le mal ? Cela ne mérite-t-il pas de pousser la réflexion jusqu’au bout, jusqu’à ce que plus une seule incohérence ne subsiste, dans le scénario ultime, où tout ce bien que nous aurons travaillé aussi durement à obtenir, apporte ses véritables fruits, dans un « après » qui le sublime et le justifie, au lieu de sombrer dans un néant vain et inutile ?
 
Pourquoi se donner autant de mal à obtenir le bien, si ce n’est pour une juste cause, celle que seul le scénario de la vie après la mort peut offrir ? Lorsque nos os seront devenus poussière, le bien de nos oeuvres sur cette Terre sera-t-il perdu à jamais ? Est-ce cela, le scénario le plus cohérent avec un monde qui nous aura appris et démontré la victoire du bien sur le mal ? Dans un scénario inversé, où le mal serait notre bien, une fin chaotique et vaine serait cohérente. Mais dans le scénario que nous connaissons, le seul et l’unique qui ait jamais existé depuis la nuit des temps, et dont les méthodes actuelles de développement personnel, tel le coaching de vie, redémontrent encore, une nouvelle fois, la véracité, c’est le bien qui triomphe, au terme d’un travail sur soi de lutte contre l’ego et contre les aspirations négatives de notre être ! Un travail qui repose sur la cohérence et sur l’optimisme, un travail qui utilise la face lumineuse de la personne… tout cela pour quoi ? Pour sombrer dans le néant, dans le vide, pour s’envoler en poussière ? Est-ce la conclusion cohérente d’un scénario basé sur la cohérence ? Ou bien, n’est-il pas plus cohérent, justement, de pousser jusqu’au bout la cohérence et l’optimisme, en disant qu’au bout de la vie présente ne se trouve pas le néant, mais la lumière d’un inconnu qui nous attend pour sublimer ce qu’il y aura eu de meilleur, en nous, sur cette Terre ?
 
Comment cela se produira-t-il, exactement ? Cela relève d’une autre question, si complexe et si difficile à appréhender et à imaginer qu’elle met au défi l’intelligence et l’imagination humaines, pourtant si fières et si sûres de leurs incroyables aptitudes à comprendre et à imaginer – et là encore, n’est-ce pas une preuve de plus de la cohérence du scénario final dans le sens du bien ? L’intelligence et l’imagination humaines ont trouvé en la religion un défi, un pari, un enjeu, à la hauteur de leurs capacités. Ne fallait-il pas à ces prétentieuses (parfois à juste titre) un défi à leur hauteur ? Des milliards d’êtres humains se sont succédés, depuis des millénaires, sur cette Terre, sans être encore venus à bout de ce sujet, sans avoir pu tomber d’accord sur le scénario de leur vie, ni surtout, sur celui  de leur mort. Qui, sinon Dieu, leur Créateur, pouvait leur lancer un tel défi ? De qui d’autre les textes sacrés peuvent-ils bien être l’auteur ? Quels auraient pu être ces génies qui, à des centaines, voire des milliers d’années d’écart, ont écrit la Thora, les Evangiles et le Coran, dans trois langues différentes, trois Livres qui reprennent la même éthique, les mêmes valeurs, les mêmes fameux « leviers » de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus essentiel, à savoir la victoire toujours possible du Bien sur le Mal, et le fait que le Bien nous guérisse et nous sauve – leviers que le coaching de vie semble redécouvrir aujourd’hui, en les dépouillant de leur véritable motivation ?
 
Car c'est bien de cela dont il s'agit, in fine : la véritable motivation ! Tout est affaire d'objectif, le life-coaching, par exemple, pour ne citer que lui, ne se prive pas de le répéter, dans cet art de la pirouette qui reprend à son compte une recette millénaire en essayant de la faire passer pour neuve. Oui, quand on dit du life-coaching, ou de toute autre méthode similaire, que  "ça marche" - quand, parfois, se produisent certains "effets bénéfiques" sur le bien-être des gens, c'est quand on se situe dans le vrai de notre nature, laquelle repose sur des leviers parfaitement identifiés, depuis des millénaires, par Celui-là même qui les a créés ! Et, dans Sa grande bienveillance envers Sa créature, Il lui a enseignée ce qu’elle aurait persisté à ignorer, sans cet enseignement.
 
En effet, l’homme est né ignorant du ventre de sa mère, et comment aurait-il su toutes ces choses qu’il connait maintenant de lui, sans la révélation qui lui en a été faite dans les Ecritures, et à travers les Prophètes ?  Les renommer aujourd’hui à la sauce du life-coaching, ou à toute autre sauce, ne change rien à l'affaire : ces leviers existent, et ils marchent, parce que notre Créateur a voulu que cela soit ainsi – et parce qu’Il nous en a informé à travers Sa parole. Travestir aujourd’hui la parole divine, en essayant de la faire passer pour neuve, après l’avoir renommée (et en profitant de l’occasion, au passage, pour la déspiritualiser), c’est non seulement se livrer à une opération de plagiat (en comptant sur le fait que personne ne découvre la source originale, la religion étant de nos jours, pour beaucoup, laissée de côté), mais c’est surtout la vider de sa substantifique moelle, en perdant de vue le véritable objectif, qui est le salut de l’âme dans l’espoir qu’elle retourne un jour, après la mort terrestre, à son Seigneur, satisfaite et agréée. La parole divine nous informe de ce que nous appelons les principaux « leviers » de l’âme, ses arguments, en quelque sorte, ses axes de développement et de travail sur soi. Ces leviers, quels sont-ils? Nous en avons passé, et en repasserons encore, quelques-uns en revue :

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, recommander le Bien et décourager le Mal, repousser le négatif par le positif, faire suivre une mauvaise action par une bonne action qui la remplace, (ce que certaines méthodes modernes de développement personnel, dont le life-coaching, renomment et appellent, aujourd’hui, « la pensée positive », ou encore la P.N.L « Programmation Neuro Linguistique »),

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, rechercher la cohérence entre les actes, les paroles et les intentions – selon les paroles divines qui interpellent le croyant, sur l’obligation morale d’aligner les actes et les mots : pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? ou encore, sur la primauté de l’intention : seule l’intention compte aux yeux du Seigneur, qui connaît ce que cachent les poitrines et l’intérieur des coeurs.  L’intention fait partie des « piliers » qui valident ou invalident l’action du croyant. Cette synergie, cette cohérence qui doit exister entre l'intention, les paroles et les actes, est "redécouverte" par certaines méthodes modernes  qui le renomment  et l'appellent, aujourd’hui,  « la systémie » ! Et que dire de cette "systémie", si ce n'est que nombre de "coachs" et de "professionnels du développement personnel" en vivent aujourd'hui comme d'une méthode radicalement nouvelle et même révolutionnaire! Ils l'appliquent parfois au fonctionnement des organisations et des entreprises, dans des variantes qui, toutes autant que les unes que les autres, ne sont que de pâles imitations de l'original, la forme sans le fond, sans la motivation essentielle, l'objectif final du salut de l'âme...,

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, ne pas remettre à plus tard ce qu’il peut accomplir le jour même, notamment en terme de rachat de ses fautes pour ne pas être saisi par la mort en état de péché – et qui sait si demain, il sera toujours en vie pour le faire ? (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  « lutter contre la procrastination »),

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, se placer dans le cercle vertueux de la bonne action qui en entraîne une autre (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui, la « serendipity »),

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, la lutte contre l'ego – ego que certaines méthodes modernes semblent avoir redécouvert… sans néanmoins avoir pu trouver de synonymes aussi parlants pour le renommer,

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, les vertus du sourire – vertus que certaines méthodes modernes  semblent avoir redécouvertes… sans néanmoins avoir pu trouver de synonymes aussi parlants pour les renommer,

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, la douceur et la bienveillance – bienveillance que certaines méthodes modernes  semblent avoir redécouverte… sans néanmoins avoir pu trouver de synonymes aussi parlants pour la renommer,

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, l'altruisme (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  " faire de la place en soi pour accueillir l'autre")

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, la reconnaissance envers les bienfaits de son Seigneur (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  "merci la vie")

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, la vérité, la condamnation du mensonge (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  "l’authenticité")

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, l'examen de conscience, chaque jour, le bilan de ses bonnes et de ses mauvaises actions (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  le "debrief")

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, la pleine présence à ce que je fais pour rechercher l'agrément du Seigneur dans la concentration de la prière ou de la méditation (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  "l'expérience de pleine conscience")

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, l’impératif d’agir car la religion est une discipline de l’action, la piété ne se manifestant qu’à travers les bonnes oeuvres – avoir la foi ne sert à rien à celui qui prétend croire, s’il n’en fait pas démonstration par ses actes (ce à quoi certaines méthodes modernes  répondent aujourd’hui en disant que « le coaching est une discipline de l’action »)

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, le conseil d'avancer graduellement, pour atteindre un objectif ambitieux, de commencer par le découper en sous-objectifs plus faciles, l’important étant de commencer et de se mettre à l’action, comme, par exemple, partager le Livre de Dieu en lectures régulières d’un nombre donné de pages par jour, dans l’objectif de le lire en entier en un mois (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  « découper la montagne en morceaux »)

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, l’exercice du sens du discernement entre le Bien et le Mal, user de son intellect – l’importance donnée par la religion au sens du discernement étant telle qu’un autre nom du Livre de Dieu est «Le Discernement » - pour discerner, outre le bien du mal, l’important de l’accessoire et l’obligatoire du surérogatoire, (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  « le sens des priorités »)

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, les bienfaits du pardon – pardon que certaines méthodes modernes  semblent avoir redécouvert… sans néanmoins avoir pu trouver de synonymes aussi parlants pour le renommer,

 • pour le croyant, depuis des milliers d’années, l’exemple à suivre du comportement et des actes des Prophètes comme ligne de vie (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui, en l’appliquant à des personnages du monde de la politique, du sport, des sciences ou des arts, vivants ou morts, « prendre des mentors et héros pour modèles »),
 
 • pour le croyant, depuis des milliers d’années, le rappel des paroles des Dieu comme source d'inspiration quotidienne,  certaines applications modernes proposant d’envoyer, par exemple, sur les téléphones portables, une parole par jour (ce à quoi répondent d’autres applications, sous l’égide de ces fameuses méthodes modernes de développement personnel, qui proposent d’envoyer, chaque jour, ce qu’elles appellent des « phrases inspirantes » dites par l'un de ces "héros" ou "mentors" qu'elles conseillent de prendre pour modèles, une nouvelle chaque jour),

 • pour le croyant, depuis des milliers d’années, le devoir moral, lorsqu’il cite une parole du Seigneur, de citer scrupuleusement ses références dans le Livre de Dieu – dans plusieurs buts, avant tout par respect envers Ses paroles dont Il est l’auteur pour ne pas s’en arroger la paternité, également par souci de transmettre une information correcte de la meilleure façon pour faciliter l’apprentissage de son interlocuteur, et enfin pour lutter contre les propos mensongers qui attribuent au Seigneur des paroles qu’Il n’a jamais tenues (ce que certaines méthodes modernes  renomment  et appellent, aujourd’hui,  « citer ses sources »),

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, la définition claire de ses valeurs, conformes à l’éthique religieuse, qui guident chacun de ses pas, chacun de ses actes – ce à quoi répondent les méthodes modernes de développement personnel par l’importance de se fixer des valeurs… donnant aux  mots « valeurs » et « éthique »  le sens d’une sorte de « morale déspiritualisée », où ne resterait que le corps sans l’esprit qui l’habite, la matière sans l’âme qui l’anime, les moyens sans l’objectif – ou, plus exactement, ainsi que nous aurons maintes fois l’occasion de revenir, comme si une confusion avait eu lieu entre l’objectif et les moyens mis en oeuvre pour l’atteindre, comme si les moyens avaient focalisé toute l’attention, au point de carrément prendre la place de l’objectif, en se faisant passer pour lui,

.. ce qui nous amène, enfin, au plus essentiel : garder en ligne de mire le véritable objectif, sans se perdre, en route, au jeu des moyens, c’est-à-dire :

• pour le croyant, depuis des milliers d’années, voir la lumière du geste derrière le geste, l'intention divine derrière le rituel, la religion derrière le religieux, l'éthique qui vise le salut de l'âme derrière l'accomplissement des actes : cela signifie que la religion n'est pas un ensemble de rituels ni d'actes religieux, mais que la religion est une éthique, un comportement, une attitude, que le croyant adopte dans le but d'adorer son Seigneur dans l'espoir d'être ramené à Lui, satisfait et agréé... ne jamais confondre l'Objectif avec les moyens mis en oeuvre pour l'atteindre, la vie présente n'étant que jeu et divertissement, alors que la vie future est meilleure et plus durable.....
 
et ce que ces fameuses méthodes modernes, dont nous faisons en sorte de démonter à quel point elles semblent avoir redécouvert la poudre, appellent, aujourd’hui,  "la définition de l'objectif et de la mission de vie",
 
Quant à ces formules qui sonnent comme autant de recettes nouvelles en matière de développement personnel, conseillant de "ne pas assimiler l'acte à celui qui accomplit l'acte" (par exemple, condamner l'action de voler ou de mentir, sans pour autant cataloguer à vie celui qui l'accomplit en lui collant sur le dos l'étiquette de  "voleur" ou de "menteur") ou encore "dissocier le fait de l'interprétation" (ce qui revient au même : c'est dire "je constate le fait qu’un vol a été commis" sans dire "tu es un voleur"... adapté à des cas plus "tendance coaching de vie", cela donne : "je constate qu'il ne m'a pas souri ce matin" sans en conclure "il me déteste, il est fâché avec moi")... eh bien, ces formules soi-disant magiques, leviers fondamentaux de nos coachs de vie et autres "spécialistes" modernes en leçon de vie, ces leviers essentiels qui dissocient le fait de l'interprétation, qui distinguent l'acte de celui qui l'accomplit, ces leviers-là représentent tout simplement la base même de la religion, et du comportement du croyant.

En effet, à partir du moment où la religion se conçoit avant tout comme une éthique et non comme un ensemble d'actes religieux, le croyant, par nature pécheur, dispose à tout instant de la possibilité de se racheter de ses actes en recherchant le pardon de son Seigneur et le salut de son âme. Si la religion est avant tout une intention, un vouloir dire, un objectif, une éthique, cela signifie que celui qui ne voit dans la religion qu'un ensemble de rituels n'a rien compris, tout comme n'a rien compris, non plus, celui qui accomplit ces rituels religieux en adoptant, par ailleurs, un comportement qui les contredit sur le plan moral (tel celui, par exemple, qui sort du lieu de culte, où il vient d’accomplir le rituel de la prière, pour se livrer à des actes répréhensibles sur le plan de l’éthique religieuse, comme le vol, le mensonge, la médisance, la violence, l’adultère…). Un tel contresens, une telle méconnaissance de la réalité de la religion, revient à coller l'étiquette de "menteur" à celui qui a fait un mensonge, cela équivaut à confondre l'être humain tel qu'il est réellement, avec l'acte qu'il a accompli - cela conduit, enfin, à nier la possibilité dont chacun dispose, à tout moment, de se racheter, pour peu qu'il le décide.

En conclusion, une telle interprétation de la religion revient à se laisser prendre au jeu des apparences et des moyens, en perdant de vue le véritable objectif, la véritable motivation de nos actes... et n'est-ce donc pas cela, ni plus, ni moins, que le secret de nos vies ?
Ce secret, celui de « ne pas confondre l’objectif et les moyens mis en oeuvre pour l’atteindre cet objectif » se retrouve dans un débat récurrent, celui de la science opposée à la religion – alors qu’il s’agit du plus terrible des contresens, terrible parce qu’il prive des tas de gens de la seule perspective réellement importante sur leur vie, en les entraînant dans les méandres de ce qui n’est, en réalité, ni plus, ni moins, qu’un faux débat.
 
C’est un faux débat d’essayer d’opposer science et religion, parce que l’une vit au pays des objectifs, et l’autre à celui des moyens : comment espérer comparer des habitants de contrées si différentes l’une de l’autre ? Le grand scientifique Laplace l’a si bien dit : « Dieu ne fait pas partie de mes hypothèses ! » Alors, comment pourrait-il faire partie de ses conclusions ? Que ce soit pour nier son existence, ou pour la confirmer, dans un sens, comme dans l’autre, si Dieu ne fait pas partie des hypothèses de la science, il n’entrera jamais dans ses conclusions. Etant donné qu’en matière de science, tout est affaire d’hypothèses de départ, et que par principe, aucune théorie scientifique n’admet Dieu dans ses hypothèses de départ, elle n’a aucune chance de le trouver à la sortie. Donc : faux débat !
 
La science est cohérente avec elle-même, elle évolue dans un pays où Dieu n’existe pas, elle n’a donc aucune chance de le rencontrer : pourquoi vouloir lui en faire le reproche ? Au pays des moyens, la science est reine : elle débusque et démontre le « comment », sans aucunement se préoccuper du « pourquoi » ». La science démontre comment  l’Univers fonctionne, combien la nature est belle, à quel point l’homme est intégré dans son environnement et comment il en est le maître incontesté, le seul être vivant responsable de ses actes à disposer d’un tel pouvoir, aussi bien sur lui-même que sur tout ce qui l’entoure.
 
Parfois, certaines théories qui se prétendent « scientifiques » avancent d’un pas glissant sur le terrain de l’interprétation – et c’est là où le bât blesse, quand la science se mêle de ce qui ne la regarde pas, quand elle prétend sortir de ses frontières, quitter le pays des moyens pour se risquer dans celui des objectifs. Mais le plus souvent, ceux qui se livrent à de telles escapades ne sont pas vraiment des scientifiques, c’est-à-dire qu’ils voient les choses de très loin, en les simplifiant à l’extrême, sans savoir exactement de quoi ils parlent, sans employer la bonne terminologie, en s’écartant, dans un esprit de « vulgarisation », de ce que disent les « vrais » scientifiques, ceux qui savent vraiment de quoi ils parlent, de façon précise, détaillée, argumentée, fondée, dans un langage certes ardu et accessible aux seuls initiés, mais qui est le seul que la science devrait employer. Toute tentative de « vulgarisation » auprès du grand public comporte son lot d’approximations lesquelles, mises bout à bout, conduisent le plus souvent à de véritables contresens, à l’opposé de la découverte initiale.
 
 Par exemple, LA vraie question sur laquelle la science n’a pas de réponse (hormis les histoires que racontent certains pseudos-scientifiques) est la suivante : "Pourquoi l’être humain possède-t-il autant de pouvoir sur son environnement, au point d’être en mesure de le détruire ?" La science saura expliquer comment, à son avis, l’homme a acquis ce pouvoir, au terme d’une évolution qui le place en haut de la chaîne des espèces vivantes ; elle saura expliquer comment s’exerce ce pouvoir, comment le contrôler, comment remédier à ses excès et à ses erreurs… mais le pourquoi reste sans réponse. Pourquoi le pouvoir de l’homme sur son environnement est-il si fort qu’il le rend capable de le maltraiter, de le souiller, de le détruire ? En d’autres termes, pourquoi cette liberté d’action, chez l’homme, comparé à tout le reste de la nature ?
 
Toutes les autres espèces vivantes possèdent un instinct, une programmation naturelle qui les rend respectueuses de leur habitat et de leur nourriture : a-t-on jamais vu un autre animal autant disposé à détruire son environnement et ses moyens de subsistance ? A-t-on jamais vu un autre animal autant disposé à mal agir, puis à s’occuper de réparer ses erreurs ? Pourquoi cette lutte constante entre le mal agir et le bien agir est-elle le propre de l’homme ? C’est ici que la religion entre en jeu. En réponse à ce « pourquoi », la religion livre un objectif, celui de placer la lutte entre le bien et le mal comme la mission de l’homme sur cette Terre – objectif qu’il ne partage avec aucun autre animal, puisqu’il est le seul à être capable d’user de son intellect pour discerner le bien du mal.

Si la science est un moyen, et non un objectif, c’est parce qu’elle fait partie de l’ensemble des moyens mis à la disposition de l’intellect pour réfléchir sur lui-même. Si l’homme use de son intellect, c’est pour apprendre ce qu’il ignore, c’est pour acquérir la science et le savoir, mais surtout, c’est pour réfléchir à sa condition et méditer sur tout ce qu’il aura appris, sur tout ce qu’il aura acquis en matière de science et de savoir. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », a dit Montaigne. La science est un moyen, au service d’un objectif, qui est de faire travailler la conscience, la faculté de discernement entre le bien et le mal.
 
Pour reprendre la parabole des deux yeux, l’un fixé sur l’objectif immédiat de  la vie présente, et l’autre sur l’objectif, plus lointain, de la vie future, il s’agit de l’attitude la  plus délicate à adopter, qui relève du juste milieu, et qui, loin de constituer la voie « moyenne », représente au contraire celle de « l’excellence du comportement ». En effet, quoi de plus délicat que de trouver le juste équilibre entre les deux visions de la vie présente et de ses joies éphémères, et celle de la vie future, meilleure et plus durable, mais aussi plus lointaine ? Entre obtenir des satisfactions immédiates, ou savoir faire preuve de patience, pour assurer le salut de son âme dans la vie future, le choix n’est-il pas délicat ?
 
Certains ont les deux yeux rivés sur les plaisirs éphémères de cette vie, qui n’est que jeu et divertissement, et ne se privent de rien, réclamant « une belle part ici-bas »… alors que d’autres se privent de tout, ici-bas, les deux yeux rivés vers l’au-delà, dans l’espoir d’une récompense accrue, « une belle part dans l’au-delà ». N’est-il pas dit que celui qui aura été aveugle ici-bas, le sera également dans l’au-delà – alors que celui qui aurait été le plus proche de Dieu sur cette Terre, le sera également dans la vie future ? Ainsi s’expliquent les efforts des mystiques, qui espèrent être réincarnés dans une position de gloire, au plus proche de leur Seigneur.
 
La voie la plus délicate, un oeil sur les plaisirs de cette vie, l’autre sur la récompense à venir dans la vie future, qui est la voie du juste milieu, est aussi la meilleure, celle de l’excellence du comportement, en ce qu’elle cumule les deux récompenses : « une belle part ici-bas, et une belle part dans l’au-delà ». Pour cela, encore faut-il avoir compris une chose, une seule et unique petite chose – si simple et si difficile à la fois : ne pas confondre l’objectif avec les moyens mis en oeuvre pour l’atteindre. Et c’est ainsi, n’est-ce pas, que la boucle est bouclée sur ce fameux secret, le secret de l’existence ?
 
Alexandra Nour est auteur de romans et de sites internet sur la question de la finalité de l’existence et le secret de la vie, qui désigne l’objectif du retour de l’âme vers son Créateur, satisfaite et agréée – et implique la mise en oeuvre de moyens terrestres, tels que prescrits par l’éthique de la religion. Pour mieux connaitre cet auteur, les éditions Auréal vous proposent de vous adresser un exemplaire gratuit de son dernier roman « Divin Instinct » sur simple demande de votre part. Vous pouvez également soutenir son prochain ouvrage « Divin Dessein », dont le manuscrit est visible en ligne – ou consulter l’un de ses sites sur internet, consacré à la question récurrente de la finalité de l’existence : makacid.fr (du terme arabe « makacid » qui signifie « finalités »), optmism.fr, analogy.fr (où, dans le but de joindre l’utile à l’agréable, l’auteur propose un jeu, le jeu Analogy, sur l’analogie des sens, une illustration ludique à ses propos), sans oublier le présent site des éditions Aureal, qui présentent l’ensemble de ses publications : editions-aureal.fr

 

 
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